lundi 15 octobre 2012

HARPER SE FICHE DU QUÉBEC


À la suite de la décision du gouvernement fédéral d'aller en appel d'un jugement rendu par la Cour supérieure et qui donne raison au Québec de vouloir récupérer les données du Registre des armes d'épaule qui s'appliquent sur son territoire, il serait très surprenant que la Cour d'appel renverse le jugement du premier tribunal.

En effet dans son jugement, le juge Marc-André Blanchard de la Cour supérieure signale que le fédéral empiète de « façon très substantielle, même exorbitante sur les pouvoirs des provinces ».

De plus, comme les contribuables du Québec ont participé avec leurs impôts à la mise sur pied du Registre des armes d'épaule, cet outil de contrôle pour prévenir la criminalité leur appartient comme pour les autres provinces.

En allant devant la Cour d'appel, le premier ministre, Stephen Harper, démontre clairement que le partenariat entre les provinces et le pouvoir central n'existe pas et qu'il se fiche du désir du Québec d'agir autrement.

À moins d'être un fédéraliste inconditionnel aveugle et sourd, on peut se poser la question: à quoi cela sert-il de faire partie du Canada ?

dimanche 7 octobre 2012

L'ÉGLISE CATHOLIQUE DOIT CONTINUER À ÉVOLUER


L'ordination des femmes, le mariage des prêtres et la dénonciation automatique aux policiers des pédophiles et des fraudeurs parmi le clergé, voilà quelques-unes des propositions qui devraient être faites au pape Benoît XV1 par l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.

Car, l'Église catholique doit continuer à évoluer en restant à l'écoute des préoccupations de ses fidèles - sa base - et ne pas s'enfermer dans une tour d'ivoire comme c'est le cas actuellement. Elle ne doit pas être immuable. D'importantes réformes ont été faites sous la direction de Jean XX111 et elles doivent se poursuivre. Les évêques doivent être les initiateurs des changements nécessaires et urgents et en faire la promotion. L'un d'eux l'a d'ailleurs bien compris.

Le cardinal Carlo Mario Martini, ex-archevêque de Milan, le plus grand diocèse d'Europe, s'est exprimé avec justesse dans une interview posthume en déclarant que « L’Église a 200 ans de retard. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? Avons-nous peur ? L’Eglise est fatiguée. Notre culture a vieilli, nos églises sont grandes, nos maisons religieuses sont vides, nos rites et nos coutumes sont pompeux » a-t-il affirmé. Il s’interrogeait alors dans une interview accordée avant sa mort, au quotidien italien Corriere della Sera. Son message est incisif sur tous les thèmes : mariage, église, contraception, condition féminine. Ses propos soulignent le caractère réformateur et unique de cet analyste  - il parlait 11 langues - spécialiste de la Bible. 


Les évêques du Québec auront-ils le courage à leur tour de s'exprimer et de rendre publiques leurs propositions de changements ? J'en doute.  Ils ont trop peur de perdre leur prestige, leurs postes et les privilèges qui s'y rattachent.