La presque totalité de la Basse-Côte-Nord n'est toujours pas rattachée au reste
du Québec. Il y a encore plus de 400 kilomètres de route à construire avant
d'atteindre Blanc-Sablon et
la frontière nous séparant de la province voisine de Terre-Neuve-et-Labrador.
Pierre Arcand, le ministre de l'Énergie et des Ressources
naturelles, responsable de la région de la Côte-Nord, a précisé que le Plan Nord dont il est aussi le ministre
responsable, prévoit relier les villages de Kegaska à Blanc-Sablon, «au coût
global de 1,5 milliard».
Des sommes de 232
millions de dollars sont déjà prévues dans le cadre financier du Plan Nord pour
la partie de 48 kilomètres devant relier Kegaska et La Romaine et celle devant
relier Tête-à-la-Baleine et La Tabatière (20 kilomètres), deux tronçons que le
ministère des Transports entend prioriser au cours «des prochaines années».
Aide du fédéral
Pierre Arcand a souligné qu'une contribution financière d'Ottawa
est «essentielle» pour la réalisation des travaux, «d'autant plus que Québec et
Terre-Neuve bénéficieraient de la reconfiguration des circuits économiques et
des logiques d'échanges que provoquerait le nouvel axe routier
interprovincial».
Briser l’isolement
Les municipalités et communautés autochtones de la Basse-Côte-Nord sont
isolées du reste du Québec, ce qui complique la logistique de leurs
déplacements, affecte leurs conditions de vie et limite considérablement leur
potentiel de développement d'activités économiques et de création d'emplois.