mardi 4 février 2014

LA TRAGÉDIE DE L'ISLE-VERTE: DES QUESTIONS À SE POSER


Lors de l’incendie qui a dévasté dans la nuit du 23 janvier dernier, la Résidence du Havre dans la municipalité de l'Îsle-Verte dans le Bas-Saint-Laurent, incendie qui a fait 32 victimes, deux employées de nuit étaient présentes sur les lieux. Sur les 52 unités d'habitation, seulement cinq résidents étaient autonomes, la plupart circulant en fauteuil roulant ou à l'aide d'un déambulateur. Certains souffraient de la maladie d'Alzheimer. De plus, trente-sept résidents avaient plus de 85 ans.  

Dans ces conditions, on peut se demander comment deux employées de nuit auraient-elles pu sauver tous les résidents qui ne pouvaient se déplacer seuls ou très difficilement ? Quel aurait été le ratio souhaitable d'employés dans pareille situation? La Résidence du Havre était-elle aménagée pour recevoir des personnes âgées non autonomes ? Un système de gicleurs automatiques - la vieille partie incendiée n'en avait aucun - aurait-il pu empêcher qu'il y ait des pertes de vie ? Les matériaux employés pour sa construction - la résidence était toute en bois - ont-ils contribué à sa destruction rapide, le feu étant attisé par de forts vents ?

Autant de questions que les enquêteurs et les spécialistes vont sûrement étudier en cherchant la cause du sinistre, lorsqu'ils soumettront leurs recommandations au coroner dans le but de prévenir la répétition de semblables tragédies.