jeudi 14 avril 2016

DES GARANTIES ÉCRITES DOIVENT ÊTRE EXIGÉES DE TRANSCANADA AVANT LA CONSTRUCTION DE SON OLÉODUC AU QUÉBEC



S'il se concrétise, l'oléoduc Énergie Est enjambera 828 cours d'eau sur le territoire québécois, indique un document de TransCanada obtenu par Radio-Canada. Ce document contient aussi la liste des tronçons de l'oléoduc dans chaque municipalité traversée au Québec et leur longueur, pour un total de 688 km.
Le risque d'un désastre environnemental sera donc omniprésent  en cas de rupture accidentel du réseau transportant du pétrole brut. C'est pourquoi, le gouvernement du Québec devrait exiger de la compagnie TransCanada des garanties financières écrites et détaillées avant de donner son accord pour le projet. Ces garanties devraient notamment comporter des clauses pour assurer la surveillance quotidienne de la portion québécoise, afin de permettre une réaction rapide d'une équipe d'intervenants spécialisés et bien formés en cas d'accident. De plus, le contrat signé avec TransCanada devraient comporter des clauses pour garantir aux municipalités touchées par une rupture, le remboursement de tous les dommages causés aux citoyens, à l'environnement et pour la restauration des lieux abîmés. D'autres clauses devraient aussi être ajoutées pour prévoir un dédommagement à l'endroit de tous les propriétaires de terrains où des sections de la conduite seront installées.
Prévenir au lieu de guérir
Toutes ces clauses devraient protéger les citoyens concernés et les autres contribuables québécois, de manière à ce qu'ils ne puissent être obligés d'assumer des coûts dont ils ne sont pas responsables, l'oléoduc construit étant l'entière propriété de la compagnie TransCanada dont le siège social est en Alberta.
Il faut se rappeler de l'accident ferroviaire survenu à Lac-Mégantic le 6 juillet 2013, accident impliquant le déraillement d'un convoi à la dérive de 72 wagons-citernes contenant du pétrole brut léger. Ce qui avait provoqué des explosions et un incendie qui ont détruit dans le centre-ville, une quarantaine d'édifices dans une zone de deux kilomètres carrés en plus de tuer 47 personnes. Des millions de dollars ont dû être assumés par le gouvernement québécois pour restaurer le lieu. 


Le déversement de pétrole brut dans la rivière Kalamazoo 

a causé d'importants dommages.
Il ne faut pas oublier aussi la rupture en juillet 2010, de l'oléoduc de la compagnie Enbridge, d'Alberta, qui avait entraîné un déversement de pétrole dans la rivière Kalamazoo située à Marshall dans l'État du Michigan.  Le nettoyage de la zone contaminée avait coûté quelque 800 millions de dollars. D'où l'importance pour le gouvernement québécois de bien se protéger ainsi que ses citoyens avant d'autoriser la construction de la portion de l'oléoduc qui traversera son territoire. La décision finale sera prise par l'Office national de l'énergie du Canada d'ici quelques mois.