lundi 27 février 2012

STEPHEN HARPER, UN MONARCHISTE INCONDITIONNEL


C’est un secret de Polichinelle que le Premier ministre et chef du Parti conservateur du Canada, M. Stephen Harper, est un monarchiste inconditionnel qui voue une admiration sans borne envers sa reine. À titre d’exemple, Environnement Canada n’a pas eu vraiment le choix d’afficher au bas de la page d’accueil de son site de météo (c’est assez particulier, mais vrai), un rappel bien évident intitulé «Le jubilé de diamant» avec les armoiries royales. Le but visé : rappeler à tous (francophones compris) qu’on le veuille ou non, que l'année 2012 marque le 60e anniversaire de l'accession au trône d’Élizabeth II en tant que reine du Canada (!!!) comme se plaît à le répéter dans un message sur le site de son ministère, James Moore, ministre du Patrimoine canadien et des langues officielles, un autre monarchiste convaincu.

 Un symbole du colonialisme britannique

Or, la monarchie pour beaucoup de francophones particulièrement au Québec est synonyme de colonialisme britannique et est incarnée malheureusement encore aujourd’hui, par des institutions archaïques et dépassées comme le gouverneur-général à Ottawa et ses lieutenants en poste dans chacune des provinces canadiennes. Bien entendu, ce sont tous les contribuables qui paient leurs salaires, leurs dépenses et évidemment leurs pensions. Fort heureusement, il en fût tout autrement aux États-Unis, puisque les treize colonies britanniques d’origine n’ont pas hésité une seconde à se débarrasser du Royaume-Uni, le 4 juillet 1776 pour former par la suite, un grand pays véritablement indépendant.

À voir, l’importance demesurée qu’attache le gouvernement conservateur de Stephen Harper, à ce symbole britannique d’une autre époque qu’est la monarchie et à voir tout l’argent dépensé inutilement pour honorer sa reine, il y a de sérieuses questions à se poser sur les priorités du Premier ministre Harper en cette période de compressions budgétaires, en vue de diminuer le lourd déficit accumulé. Qu’on en juge : le coût des célébrations pour souligner le 60e anniversaire de l'accession au trône de la reine Élisabeth II est estimé à 7,5 millions $ par le gouvernement (et probablement beaucoup plus), dont 3,7 millions $ pour la production de 60 000 (!) médailles à l’effigie de la reine d’Angleterre et reine du Canada. Dans le même temps, le gouvernement Harper a ordonné à des dizaines de ministères et d'agences gouvernementales de lui soumettre un plan détaillé pour le 3 octobre, plan montrant comment ils comptaient diminuer leurs dépenses de 10 pour cent, afin de réaliser des économies annuelles de quelque 8 milliards $ .

Deux poids, deux mesures

C’est la preuve évidente que pour le gouvernement Harper, bien administrer, c’est deux poids, deux mesures : d’un côté, on ne lésine pas dans les dépenses pour honorer la reine et perpétuer la monarchie et de l’autre, c’est une cure minceur obligatoire à venir pour les ministères fédéraux.

La monarchie au Canada a donc encore de beaux jours sous le gouvernement conservateur actuel. Et dire, que certains ministres proclament haut et fort que le Canada est un pays indépendant (?)… de la Couronne britannique… (!).

jeudi 23 février 2012

LE GOUVERNEMENT DOIT ÊTRE INFLEXIBLE FACE AUX ÉTUDIANTS

Le Gouvernement du Québec doit se tenir debout et ne pas plier face aux collégiens et universitaires qui boycottent leurs cours pour protester  contre la hausse de 1 625 $ des frais universitaires de scolarité, hausse très raisonnable répartie sur cinq ans.

Selon une compilation effectuée en 2011 par Statistique Canada, le Québec était en 10e place en ce qui a trait à la moyenne des frais de scolarité que doivent débourser les étudiants universitaires canadiens du premier cycle inscrits à temps plein en 2010-2011. Ces frais étaient au Québec de 2 415 $, alors que pour l’Ontario qui détient la première place, les frais de scolarité universitaires étaient en moyenne de 6 307 $.

Quant à la moyenne nationale, elle était de 5 138 $ en 2010-2011. L’écart du Québec par rapport à la moyenne nationale était de 2 723 $.

Les contribuables ne sont pas des poissons

Le Québec verse des millions de dollars annuellement à ses universités pour les soutenir dans leur développement et pour la formation des étudiants. Il est donc tout à fait normal de demander à ces mêmes étudiants universitaires de payer leur juste part. Il n’est pas envisageable de faire payer davantage tous les contribuables par le biais de leurs impôts, pour assumer le coût réel de chaque année universitaire.

Soulignons que pour les universités, les frais de scolarité demeurent leur principale source de financement tant au Canada qu’aux États-Unis. Les étudiants universitaires québécois n’ont aucune raison d’être priviligiés par rapport à leurs confrères des autres provinces canadiennes.

C’est un principe de justice élémentaire. Quant aux contestataires qui ne veulent pas raisonner et qui prennent les contribuables pour des poissons, les collèges et les universités devraient tout simplement annuler la session des étudiants qui ne se présentent pas à leurs cours. Ce n’est pas à une minorité à dicter la conduite du gouvernement du Québec qui représente la majorité des contribuables, ce que plusieurs semblent oublier.