lundi 1 septembre 2014

DES DÉCAPITATIONS QUI AURAIENT PU ÊTRE ÉVITÉES

Le journaliste américain James Foley.
Les journalistes, les photographes, les religieux et les diplomates qui décident de se rendre dans des pays en guerre ou à risques d'enlèvement partent de leur plein gré et en toute connaissance de cause, puisqu'ils ont toujours la possibilité de refuser une affectation dans une zone où leurs vies sont en danger. Par conséquent, s'ils se font enlever par des groupes terroristes et même décapités - ce qui a été le cas des journalistes américains Daniel Pearl, James Foley et Steven Sotlof - ,  ils sont les seuls responsables de leurs malheurs. Alors, qu'est-ce qui les poussent tant à risquer leur vie ?

Beaucoup partent parce qu'ils veulent aider des personnes dans le besoin sur d'autres continents. Ils veulent aussi en profiter pour voyager et changer leur routine quotidienne; certains partent par goût d'aventure et par insouciance, parce qu'ils n'ont peur de rien; d'autres enfin se croient invincibles et investis d'une mission particulière. Ils oublient qu'ils ont aussi la responsabilité de demeurer vivant. Ils mesurent mal les conséquences de leurs décisions en fonction des risques réels encourus dans les pays où ils veulent se rendre. Malheureusement, ils en payent le prix. Et, leurs proches également.

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LE RECRUTEMENT DES MILITAIRES


De jeunes soldats à l'entraînement.
En ce qui concerne le recrutement des militaires, bien des jeunes hommes et des jeunes femmes s'enrôlent dans l'armée de leurs pays, parce qu'ils n'ont pas de formation scolaire suffisante et qu'ils sont assurés d'avoir un bon salaire pour des nombreuses années, ainsi qu'un entraînement de combattant. On leur fait miroiter qu'ils vont « défendre leur pays » mais à quel prix au point de vue humain ? La majorité ne pensent pas en signant leurs contrats d'engagement, aux conséquences lors de leur retour d'une « mission » dans un pays en guerre comme l'Afghanistan, la Syrie ou l'Irak. Plusieurs de ces jeunes militaires en pleine santé reviennent dans un cercueil ou amputés d'une jambe, d'un bras ou traumatisés à jamais.  

Beaucoup se suicident à la suite d'une grave dépression, parce qu'ils ne sont pas été encadrés suffisamment par des psychologues et des psychiatres. D'ailleurs, l'armée peine à recruter ces spécialistes en santé mentale pour leur venir en aide rapidement. Et souvent, il est trop tard. Leurs familles subissent les conséquences de leur brusque, mais explicable disparition.