dimanche 25 août 2013

UTILISATION D'UN GAZ TOXIQUE EN SYRIE



La mort de centaines de personnes intoxiquées par un gaz utilisé par l'armée de Bechar Al-Assad démontre jusqu'où la folie du dictateur syrien peut aller pour rester au pouvoir. Et ce, avec l'appui de l'Iran, de la Russie, de la Chine et du Hezbollah, un mouvement terroriste basé au Liban, pays voisin. 

Plutôt que de rester les bras croisés à attendre la suite des événements, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et d'autres pays occidentaux doivent intervenir de façon concertée et avec prudence pour arrêter ce massacre. Il aurait été beaucoup plus facile de le faire à la suite d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Mais le problème qui se pose, c'est que deux (la Chine et la Russie) des cinq pays qui ont le statut de membre permanent du Conseil de sécurité ont aussi un droit de vote particulier connu sous le nom de « droit de veto ». Il suffit que l’un des cinq membres permanents parmi les 15 membres du Conseil de sécurité émette un vote négatif pour qu’une résolution ou une décision ne puisse être adoptée. Or, la Chine et la Russie s'opposent à toute intervention en Syrie, même si l'armée du dictateur Bechar Al-Assad tue sans distinction des milliers d'innoncents (hommes, femmes et enfants).

Barack Obama a raison de bien réfléchir avant d'impliquer son pays dans un autre conflit qui pourrait devenir un véritable bourbier comme en Afghanistan et en Irak. Bourbier qui coûte présentement très cher en hommes et équipements et qui augmenterait le déficit américain. De plus, M. Obama ne veut pas que son pays seul soit perçu comme un agresseur au sein de la communauté internationale.

Des options d'intervention peu nombreuses

Les pays occidentaux ne peuvent se résoudre à armer davantage les rebelles, de crainte que les armes sophistiquées qui leur seraient fournies ne tombent entre les mains d'islamistes radicaux bien présents sur le terrain au côté des opposants à Al-Assad, armes qui pourraient ensuite servir à commettre des attentats dans ces mêmes pays occidentaux. L'intervention de la Russie qui possède une base navale à Tartous en Syrie, de même que les futures relations avec la Chine posent aussi un sérieux dilemme au président américain. La base de Tartous est la seule base navale russe à l'étranger. Créée conformément à un accord intergouvernemental soviéto-syrien en 1971, elle sert actuellement de point de ravitaillement pour la marine russe. En outre, grâce à de juteux contrats, la Russie approvisionne l'armée du dictateur syrien en équipement militaire de toutes catégories. Contrats que le président russe Valdimir Poutine ne veut pas perdre en plus de sa base navale.

Une zone d'exclusion aérienne pour les avions de Bechar Al-assad et des attaques bien ciblées d'installations militaires avec des drones pourraient être des solutions envisageables mais risquées en termes de représailles provenant des pays alliés avec la Syrie. Les prochains jours seront déterminants relativement à la solution qui sera privilégiée par les pays occidentaux, pour arrêter le carnage syrien et pour permettre le retour de milliers de réfugiés dans ce qui reste de leurs maisons. 

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