samedi 5 novembre 2016

LES «BÉNÉVOLES» DANS LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC


La crise de confiance qui secoue présentement le Parti libéral du Québec et plus particulièrement ses bénévoles collecteurs d'argent est une invitation à réfléchir sur les véritables raisons du bénévolat «désintéressé» de plusieurs d'entre eux. À l'émission Enquête de Radio-Canada, on a pu apprendre de stupéfiantes révélations concernant l'ancien président-directeur général et certains administrateurs, au moment où ils étaient à la tête de la Société immobilière du Québec entre 2003 et 2008. Les graves allégations de fraude qui pourraient être retenues contre eux permettraient aux citoyens d'en apprendre davantage sur les manigances pratiquées pendant de longues années par des «bénévoles» devenus comme par hasard, de hauts fonctionnaires grassement payés. Hauts fonctionnaires qui géraient les conditions de location d'immeubles pour le personnel du gouvernement et cela, au détriment de l'État qui aurait perdu des millions de dollars de profit grâce à des conditions hors-norme consenties par contrat à des propriétaires privés en retour de généreux «pots-de-vin».

DERRIÈRE UNE FAÇADE


Ce qu'il faut comprendre, c'est que le but visé au départ par ces «bénévoles», c'était de percevoir de l'argent pour le parti pour ensuite acquérir beaucoup d'influence auprès du premier ministre d'alors et d'autres membres du gouvernement. Il serait très naïf de penser que ces «bénévoles» ne se sont pas rencontrés et concertés pour obtenir en vertu de leurs nouvelles relations amicales et «désintéressées», des avantages indus comme des privilèges d'accessibilité directe et rapide dans les cabinets ministériels et des postes importants. Ce qui est certain, c'est qu'il n'a jamais été question pour ces «bénévoles» de travailler gratuitement pour amasser des fonds pour leur parti en vue des prochaines élections. Dans leur esprit, en plus de se créer des relations à un haut niveau,  un retour d'ascenseur s'imposait pour leurs bons et loyaux services de ramasseurs d'argent. Avec des conseillers financiers véreux et des banques étrangères, il a sans doute été facile d'élaborer un stratagème pour profiter un peu beaucoup de la manne financière dont ils avaient l'administration, peu importe que ce soit l'argent des contribuables québécois. L'important, c'était de retirer le maximum de «pots-de-vin» et de les déposer ensuite dans des comptes personnels dans des paradis fiscaux comme les Bahamas sans être inquiétés et à l'abri de l'impôt des gouvernements.

DES POURSUITES CRIMINELLES

À la suite de ces importantes révélations, le ministère de la Justice du Québec devrait intenter des poursuites criminelles contre toutes les personnes en cause, dès que l'Unité permanente anticorruption aura déposé son rapport d'enquête. D'ici là, le parti libéral pourrait en payer chèrement le prix lors des prochaines élections partielles et générales à la suite des nombreux soupçons présent dans l'esprit de beaucoup d'électeurs.

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