dimanche 18 décembre 2011

LE RÉGIME DE PENSION DE LA PAPETIÈRE WHITE BIRCH

Le déficit des régimes de retraite des travailleurs de la papetière White Birch de Québec continue de se creuser. Au 30 septembre 2011, l'insuffisance de fonds avait atteint 312 millions $, soit 103 millions $ de plus qu'au 31 décembre 2010 (209 millions $).

Les retraités pourraient donc perdre beaucoup si l'entreprise faisait faillite. En congé forcé depuis la fermeture «temporaire» de la compagnie le 9 décembre 2011, les 600 travailleurs de l’usine de Québec ont peu de chance de retrouver leur emploi. À moins de s’entendre rapidement avec la compagnie pour trouver une solution à long terme pour assurer la viabilité de leur régime de pension. Les retraités auront aussi à en souffrir.

AUCUN ORGANISME DE CONTRÔLE

Le problème avec les compagnies privées comme la White Birch, c’est qu’aucun organisme de contrôle au sein du gouvernement du Québec ne vérifie si ces compagnies contribuent à chaque année dans le régime de pension de leurs employés. Et ce, même si ceux-ci y ont fidèlement contribué et que leur régime de pension a été négocié par leur syndicat avec les différents propriétaires de la papetière, au fil du renouvellement des conventions collectives de travail.

Malheureusement, beaucoup de ces compagnies privées utilisent les fonds prévus dans les régimes de pensions de leurs employés, pour plutôt payer leurs dépenses de fonctionnement et enrichir davantage leurs propriétaires.

Ces compagnies n’ont évidemment pas le même degré de responsabilité que l’on retrouve dans les organismes publics comme la Régie des rentes du Québec, les hôpitaux, les universités, etc., où les cotisations des employeurs sont assurées, contrôlées et renflouées au besoin.

UN COMPTE EN FIDUCIE

L’idéal serait donc de faire la même chose dans le secteur privé et de forcer par une loi, les compagnies privées à déposer dans un compte en fiducie dans une institution financière les sommes perçues auprès de leurs employés, ainsi que la part prévue par les compagnies dans les conventions collectives signées avec leurs employés. Mais, le consortium formé de White Birch et de Black Diamond qui veut racheter les trois usines au Québec celles de Rivière-du-Loup, Gatineau et Québec exige la terminaison des régimes de retraite, ce à quoi le syndicat s'oppose catégoriquement. Les travailleurs ont parfaitement raison de s’y opposer mais, la réalité actuelle c’est que le capitalisme sauvage aura raison de leur détermination, si la compagnie décide de fermer définitivement ses portes car, le sort des employés est le dernier des soucis du propriétaire actuel de la White Birch.

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