mercredi 14 décembre 2011

L'EUTHANASIE AU QUÉBEC



Il faut amender l’article 11 du Code civil du Québec, pour permettre la légalisation du testament de fin de vie et respecter ainsi la volonté de chaque individu et sa liberté de conscience.

Telle doit être l’une des recommandations contenues dans le rapport de la Commission parlementaire itinérante «Mourir dans la dignité», commission formée en vue de connaître l’opinion des Québécois sur l’euthanasie. Un sondage mené par la Société Radio-Canada indique que 83% des Québécois sont d’accord pour la légalisation de cette option de fin de vie. Plusieurs pays dont la Belgique, les Pays-Bas et plusieurs États américains ont déjà légiféré sur le sujet. Ces pays et ces États pourront servir de modèles avec les ajustements qui s’imposent, pour bien encadrer l’amendement au Code civil du Québec, afin d’éviter des dérives lors de son application.

AUTRE RECOMMANDATION

La Commission doit par ailleurs recommander dans son rapport, de développer davantage les soins palliatifs dans toutes les régions du Québec, pour respecter aussi l’opinion de ceux qui ne sont pas d’accord avec l’euthanasie légale.

Ces deux recommandations majeures permettraient de mettre fin à une ambivalence et à des visions irréconciliables entre les ultraconservateurs et les progressistes en matière de soins aux malades en fin de vie. Les personnes par exemple, atteintes d’un cancer en phase terminale ou d’une maladie dégénérative incurable, auraient le choix en toute liberté de conscience, entre l’euthanasie légale ou continuer à recevoir des soins palliatifs.

UNE VOLONTÉ CONSIGNÉE PAR ÉCRIT

Le testament de fin de vie demandé par la personne malade serait fait par un notaire, en présence d’un témoin impartial comme un médecin spécialiste, une fois que la preuve aurait été faite que la personne est libre et saine d’esprit au moment de faire sa demande. Ce testament reconnu par l’État permettrait d’éviter des poursuites aux médecins concernés et respecterait la liberté de choix de chaque individu. De plus, le testament de fin de vie complèterait l’article 11 du Code civil du Québec qui précise que «nul ne peut être soumis sans son consentement à des soins, quelle qu’en soit la nature, qu’il s’agisse d’examens, de prélèvements, de traitement ou de toute autre intervention».

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